Si en premier lieu, le mot « icône » - du grec classique eikôn (image) et du grec byzantin eikona (image sainte) – désigne une image vénérée par l’Église orthodoxe, le terme est depuis longtemps passé de la sphère religieuse (image du Christ…) au monde profane (Marilyn Monroe, les Beatles…). Dans tous les cas, l’icône est une création fictionnelle. Elle suppose l’acceptation d’un sens fantasmé par le plus grand nombre. Elle est variable dans le temps et dans l’espace. Il existe ainsi des icônes fortes, d’autres faibles, des icônes locales et d’autres universelles.
Mais l’image ne devient véritablement une icône qu’en s’inscrivant dans le temps long, celui des mythes et des légendes, et dans la tradition judéo-chrétienne. Mais du Christ au Che, de Jeanne d’Arc à Brigitte Bardot, de Napoléon à Staline… comment une icône se constitue-t-elle ?